Education pour les diabétiques

24/11 : On ne choisit pas d'avoir le diabète mais on a le choix de faire ce qu'il faut pour le contrôler. J'apprends à mieux connaitre le diabète.

Le diabète est un excès de sucre dans le sang (hyperglycémie), car le pancréas ne produit pas assez d'insuline pour assimiler le sucre consommé. Il y a les aliments sucrés et les sucres cachés (pain, riz, pates, mil, manioc, pommes de terre, banane, dattes,...). Quand on additionne tous les sucres d'un repas, c'est parfois si élevé, que le pancréas n'a pas assez d'insuline pour permettre d'assimiler ce sucre. Le premier conseil est simple : manger moins de sucre en un seul repas.

25/11 : Mon père (ma mère) est diabétique; j'ai l'hypertension; je suis obèse. Ma glycémie à jeun était supérieure à 1,26 g/L à 2 reprises. C'est certain, je suis diabétique.

On ressemble à nos parents. S'il y a des diabétiques dans la famille proche il faut particulièrement se surveiller, surtout si on a déjà de l'hypertension ou du surpoids car alors on a plus de risque de débuter un diabète sans rien sentir au début. Pourtant c'est en prenant les bonnes habitudes de vie, alimentation adaptée et exercice physique quotidien, que l'on peut empêcher le diabète de créer sournoisement des dommages. Le seul moyen est de vérifier périodiquement si sa glycémie à jeun reste inférieure à 1,26 g/l.

26/11 : J'ai consulté car j'avais maigri, j'urinais beaucoup, j'avais soif, et ma glycémie (taux de sucre dans mon sang) était supérieure à 2 g/l. C'est certain, je suis diabétique.

L'insuline est indispensable pour que le sucre du sang (glycémie) entre dans les muscles et autres organes. Quand le pancréas ne sécrète pas assez d'insuline active, les muscles ne sont plus nourris et manquent d'énergie. On est fatigué, on maigrit même en mangeant beaucoup. Le sucre qui reste en excès dans le sang nous donne soif, et quand on boit beaucoup on urine plus souvent. Fatigue, soif, urine fréquente, amaigrissement doivent faire penser au diabète et faire vérifier la glycémie.

27/11 : Chez le diabétique le sucre consommé passe trop lentement dans les muscles, donc reste trop longtemps dans le sang : cela peut abimer beaucoup d'organes.

Le corps fonctionne bien quand ses différents organes, coeur, reins, poumons, muscles, cerveau, reçoivent régulièrement la bonne quantité de sucre. On le vérifie en mesurant le taux de sucre dans le sang (glycémie) qui doit être ni trop haute (hyperglycémie) ni trop basse (hypoglycémie). Le sucre en excès dans le sang favorise les caillots et peut créer peu à peu une mauvaise circulation sanguine et une mauvaise conduction nerveuse. C'est la cause principale des complications du diabète.

28/11 : L'agent de santé m'a expliqué que : -Dans le diabète de type 1 le pancréas ne produit pas assez d'insuline. -Dans celui de type 2 l'insuline n'agit pas bien : -Quel est mon cas ?

Le diabète de type 1 survient en général brutalement chez l'enfant ou l'adulte jeune. Le pancréas ne fabrique plus du tout d'insuline et il faut faire des injections quotidiennes. Si c'est votre cas, vous avez un diabète type 1. Au contraire, le diabète de type 2 est moins brutal, le pancréas fabrique encore de l'insuline mais il commence à s'épuiser. C'est souvent le cas d'un adulte qui a une alimentation riche en sucre et en graisses. On découvre souvent le diabète lors d'une prise de sang de contrôle. Si c'est votre cas, même si le médecin vous prescrit de l'insuline, vous avez un diabète de type 2.

29/11 : Pour rester en forme et éviter les complications, je dois régulièrement contrôler ma glycémie, ma tension artérielle et mon poids

L'idéal est que le sang circule bien dans tous les vaisseaux et apporte aux organes juste ce dont ils ont besoins. La tension artérielle est un indicateur important de la bonne santé des artères, de leur élasticité. Attention au cumul des risques, sucre, cholestérol, tabac, obésité,.. Chaque paramètre est à surveiller avec soins. Le check-up annuel est important pour dépister des complications débutantes.

08/12 : Le changement n'est jamais facile mais j'ai envie d'équilibrer mon diabète et de vivre sainement: J'apprends à contrôler ma glycémie.

Très difficile, voire impossible de suivre strictement, tous les jours, pendant des années, les recommandations médicales, mais il faut apprendre à se surveiller pour réagir énergiquement si les mesures de la glycémie montrent que l'on est en zone dangereuse et que des organes vitaux comme les reins, le coeur, le yeux, les nerfs, souffrent. Vivre bien, limiter les risques, c'est possible.

09/12 : L'idéal est que ma glycémie soit toujours inférieure à 1,20 g/L à jeun et à 1, 80 g/L 2h après le repas.

Après les repas la glycémie s'élève plus ou moins haut selon la quantité et la composition du repas puis diminue pendant la digestion. Comme des glycémies très hautes sont dangereuses on doit surveiller que le corps réagit bien et que la glycémie redescend rapidement dans des zones acceptables. Si 2 h après un repas la glycémie est encore supérieure à 1,80 g/l c'est que le repas était trop riche en sucres pour votre pancréas. Si au réveil, la glycémie est encore supérieure à 1,20 g/l, c'est que la nourriture prise avant le sommeil était trop riche en sucres pour vous. Apprenez à ajuster votre nourriture aux capacités de votre corps.

10/12 : L'idéal est que mon hémoglobine glyquée (HbA1c), c'est-à-dire la moyenne de mes glycémies des 3 derniers mois, soit inférieure à 7%

La mesure de la glycémie au bout du doigt nous aide à comprendre comment notre corps réagit à la nourriture absorbée dans les heures précédent le test. Le nombre obtenu est un bon ou un mauvais résultat, mais, comme à l'école, une mauvaise note accidentelle n'est pas grave si la moyenne du trimestre est bonne. Pour le diabète, la « note du trimestre » c'est l'hémoglobine glyquée HbA1c qui se mesure en %. 7% c'est bien, 6% parfait, 8% moyen, 9% et plus mauvais.

11/12 : Les céréales et féculents en excès dans ma nourriture, l'abandon de mes médicaments, de même qu'une infection peuvent faire monter ma glycémie. J'apprends à reconnaître les signes de l'hyperglycémie.

Les aliments comme le riz, le pain, la semoule, les pates, la farine... tous ceux qu'on appelle céréales ou féculents sont très nourrissants car ils sont transformés en sucre par la digestion, et le sucre est notre source d'énergie. Quand on en mange une grande quantité au même repas, alors beaucoup de sucre arrive en une fois dans la circulation sanguine, la glycémie monte haut, on ne se sent pas bien. Les médicaments et l'insuline servent à faire baisser la glycémie. Ils ne faut pas les arrêter, surtout si le corps a besoin d'énergie pour lutter contre une infection ou une autre maladie.

12/12 : Quand ma glycémie est très élevée, j'urine souvent, j'ai la bouche sèche, j'ai soif, je me sens très fatigué. URGENT: Je consulte vite.

Quand la glycémie s'élève un peu on ne sent rien, mais quand elle s'élève beaucoup le corps envoie des signaux pour tirer le signal d'alarme : on a très soif, la bouche toujours sèche, on urine beaucoup jour et nuit, on est très fatigué et cette fatigue ne disparaît pas en mangeant ou en buvant un jus, au contraire. Il faut agir avant l'accident. Vos organes vitaux ne reçoivent plus l'énergie nécessaire pour bien fonctionner, vous avez besoin d'urgence d'un avis médical et de médicaments adaptés à votre cas. Attention, vous avez trop de sucre, n'en prenez pas plus.

13/12 : Au contraire, parfois, avec le traitement, ma glycémie baisse trop: je me sens mal, j'ai très faim, je transpire beaucoup, j'ai la tête qui tourne, du mal à parler, je suis irritable, je peux m'évanouir. C'est une hypoglycémie: je la corrige avec du sucre!

Les comprimés, et surtout l'insuline sont des traitements très actifs pour faire baisser la glycémie. Tout est question de proportion entre la nourriture qui fait monter la glycémie et l'insuline qui la fait baisser. Plus la glycémie est haute plus il faut d'insuline pour la faire baisser jusqu'à la normale. Parfois, si on a peu mangé, l'insuline fait trop baisser la glycémie, on se sent mal, on a faim (pas soif), on transpire (on n'urine pas), on a la tête qui tourne car le cerveau ne reçoit pas assez de sucre. Si on agit vite ce n'est pas grave. Attention, vous manquez de sucre, prenez rapidement un grand verre de jus et mangez un morceau de pain.

22/12 : Manger trop gras et sucré, bouger peu augmentent le risque d'un diabète mal équilibré. Pour rester en forme et éviter les complications, je décide de changer.

Après les repas les aliments sont digérés et passent dans le sang. Ils irriguent tout le corps en circulant dans les artères et les veines. Si le sang n'a pas la bonne fluidité parce qu'il transporte trop de sucre ou trop de graisse alors le risque augmente de créer des dépôts sur les parois et de boucher certains vaisseaux. On limite le risque en brûlant l'excès de sucre par un exercice physique.

23/12 : Aujourd'hui, je me pèse, je mesure mon tour de taille, ma tension artérielle, ma glycémie et je note les résultats dans mon carnet de surveillance.

Imaginez-vous un avion, une voiture, sans tableau de bord ? Pour piloter votre santé, et aussi votre diabète, vous devez vous aussi créer votre tableau de bord, votre "carnet de suivi du diabète" et le tenir à jour. Votre tour de taille indique la quantité de graisse qui enveloppe votre foie et votre pancréas, il est à surveiller, comme votre poids, votre tension artérielle et votre glycémie, de préférence à jeun.

24/12 : Aujourd'hui je note mon dernier résultat d'hémoglobine glyquée (HbA1c). Si je ne le connais pas, je le demanderai à mon médecin à la prochaine visite.

La glycémie change en permanence. Elle monte quand on mange, elle baisse quand on jeûne ou quand on fait du sport. L'important c'est de limiter les excès et d'avoir une glycémie moyenne dans la normale. C'est cette valeur moyenne qui est l'hémoglobine glyquée, HbA1c. Si vous ne la connaissez pas, demandez à votre médecin de la contrôler et notez la dans votre "carnet de suivi du diabète" . Quand elle dépasse 8, danger : il faut revoir votre traitement et votre alimentation.

25/12 : Aujourd'hui je teste combien de marches je peux monter sans être essoufflé et devoir m'arrêter. Je note le résultat dans mon carnet. Je surveille mon coeur.

Monter des escaliers est un bon exercice physique qui fait travailler les muscles des jambes. Le coeur aussi est sollicité pour répondre au besoin d'énergie des muscles. La pompe cardiaque doit accélérer l'envoi de sang. Quand on est essoufflé c'est un signe que le coeur ne suit pas le rythme. Compter le nombre de marches que l'on peut monter sans s'arrêter est une manière simple de surveiller l'état de son coeur. Notez le dans votre "carnet de suivi du diabète".

26/12 : Aujourd'hui, je décide de noter tous les jours dans mon carnet la fréquence et le contenu de mes repas. Je montrerai mon carnet à mon médecin.

Bien vivre avec son diabète c'est en priorité savoir manger ce que votre corps peut accepter. Chaque repas doit apporter la bonne quantité de sucre pour que vous ayez assez d'énergie jusqu'au repas suivant, mais pas trop pour ne pas être en hyperglycémie. Pour bien vous conseiller votre médecin a besoin de connaître vos habitudes : vos heures de repas, le type de nourriture, les jours où vous faites du sport, etc...il vous guidera pour ajuster au mieux votre alimentation à votre cas.

27/12 : Le changement n'est jamais facile mais avoir envie de vivre sainement est la première étape.

Vivre sainement ce n'est pas se priver de toutes les bonnes choses mais savoir ajuster les quantités en apprenant à connaître son corps. La glycémie monte plus ou moins haut après un repas. A cause du diabète elle redescend lentement. Idéalement, pendant la nuit, elle baisse jusqu'à une valeur acceptable, inférieure à 1,2 gr/l au réveil. En testant sa glycémie le matin à jeun on peut savoir si on a mangé la bonne quantité de sucre au diner de la veille. Peu à peu on prend de bonnes habitudes alimentaires

05/01 : Quel que soit mon type de diabète, je dois apprendre à ne consommer que ce que mon corps peut accepter. J'apprends à manger peu de sucre à la fois.

Votre pancreas a des difficultés à produire de l'insuline. Vos repas doivent être adaptés à vos capacités pour que vous ne soyez pas en hyperglycémie si le pancréas ne produit pas assez d'insuline pour assimiler le sucre consommé. Attention, il y a les aliments sucrés et les sucres cachés (pain, riz, pates, mil, manioc, pommes de terre, banane, dattes,...). Quand on additionne les sucres d'un repas, c'est parfois trop élevé pour vous. On peut apprendre à se connaître en testant sa glycémie 2 h après un repas. Si elle est inférieure à 1,80 g/l c'est bien.

06/01 : Lors de la digestion, certains aliments apportent beaucoup de sucre, d'autres peu. Je me renseigne sur leur composition pour confectionner mon repas équilibré.

On classe les aliments en différents groupes. Il y a ceux qui apportent beaucoup de sucres, vites assimilés (sucres rapides), comme les jus, le miel, les bonbons, le chocolat, le thé ou café sucré , les fruits, et ceux qui apportent beaucoup de sucres lentement assimilés ( sucres lents), céréales et féculents, riz, mil, blé, pates, farine, pain, pommes de terre, maïs,.. Ce sont ces 2 groupes dont il faut limiter la consommation pour ne pas être en hyperglycémie. Viande, poisson, légumes, lait, fromage apportent peu de sucres.

07/01 : Pour équilibrer mes repas, je dois savoir associer les 5 groupes d'aliments (1=Céréales et féculents – 2=Protéines – 3=Légumes – 4=Fruits – 5=Lait et laitages).

Une alimentation équilibrée comporte un peu de chaque groupe d'aliments. Avec le diabète on peut manger le même menu que le reste de la famille mais les proportions sont différentes car il faut éviter de manger beaucoup de sucres, rapides ou lents, au même repas. On peut par contre prendre plus de légumes pour ne pas avoir faim. Autre conseil, ne mangez pas trop de gras ou trop de sel, car ils augmentent le risque de complications cardio vasculaires du diabète.

08/01 : Je teste ma glycémie 2h après un repas. Si elle est supérieure à 1,80 gr/L, c'est que mon repas n'était pas équilibré. Je dois savoir ce que mon corps accepte.

Le repas déclenche la digestion. Dans le tube digestif les aliments sont transformés en sucres qui passent dans le sang. La glycémie s'élève plus ou moins haut selon le menu. Le pancréas réagit en sécrétant de l'insuline pour faire baisser la glycémie. Si au bout de 2 h la glycémie reste au dessus de 1,80 g /l c'est que vous avez demandé à votre pancréas un effort impossible. Ce repas était trop riche en sucres pour votre cas. Modifiez les quantités d'aliments riches en sucres.

09/01 : Je dois savoir si mon plat de riz ou de mil est l'équivalent de 5, 20 ou 50 morceaux de sucre ? Et une portion de poisson grillé ou de légumes verts?

Il est très important de connaître la teneur en sucres des aliments que vous aimez manger régulièrement, en particulier ceux qui n'ont pas un goût sucré et que l'on croit inoffensifs pour le diabète. Les nutritionnistes sont spécialisés pour cela et peuvent vous aider à acquérir les bases qui vous aideront à choisir l'alimentation qui vous convient. Parlez en avec l'équipe médicale qui vous suit. Si vous être traité par piqures d'insuline cette formation est indispensable pour ajuster vos doses et bien contrôler votre diabète.

10/01 : Une portion de riz ou mil (150 gr) = 36 morceaux de sucre; une portion de poisson grillé = 00 morceaux de sucre; une portion de légumes verts= 03 morceaux.

Ces exemples vous montrent les grandes variations en sucre de nos aliments. Ainsi, entre 2 assiettes qui se ressemblent si une personne a mis une portion de riz, un petit poisson et une portion de légumes et l'autre personne a choisi une demi portion de riz, un gros poisson et 2 portions de légumes, l'une mange 39 morceaux de sucre et l'autre seulement 24. Bien choisir le contenu de son assiette est la base d'un bon contrôle du diabète.

02/02 : Je choisis mon traitement avec mon médecin: en plus de l'alimentation et de l'exercice physique, si nécessaire, des comprimés ou des piqûres d'insuline.

03/02 : J'ai un diabète de type 1: les piqûres quotidiennes d'insuline (découverte en 1921) me sont indispensables pour normaliser ma glycémie et vivre sainement.

04/02 : J'ai un diabète de type 2: une alimentation équilibrée et un exercice physique régulier peuvent suffire longtemps à normaliser ma glycémie.

05/02 : J'ai un diabète de type 2: si l'hygiène de vie seule ne suffit plus, mon médecin me prescrira des comprimés. Si ceux-ci sont inefficaces, il y a l'insuline.

06/02 : Il y a plusieurs types de comprimés et plusieurs types d'insuline. J'apprends à ajuster mon insuline et à éviter l'hypoglycémie.

07/02 : Alimentation, exercice et médicaments sont les trois piliers du traitement: deux dépendent de vous. Renseignez vous auprès de votre médecin ou de l'ASSAD

08/02 : Retrouvez tous les messages du module de base et des informations complémentaires sur www.mdiabete.gouv.sn

09/02 : Vous pourrez approfondir vos connaissances en recevant en mars des sms sur la nutrition, si vous pensez que les SMS sont utiles.

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